Aller au contenu

Eristalis rupium

Publié le 19 novembre 2022

Dernière mise à jour il y a 1 an

Fabricius, 1805

Contrairement aux autres éristales, les larves d’Eristalis rupium se développent dans des eaux plutôt propres et non polluées

Ordre : Diptera
Sous-ordre : Brachycera
Infra-ordre : Muscomorpha
Super famille : Syrphoidea
Famille : Syrphidae
Sous-famille : Eristalinae
Tribu : Eristalini
Genre : Eristalis
Espèce : Eristalis rupium

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Non évalué

Identification

Eristalis rupium ressemble à première vue aux autres éristales. Plusieurs critères permettent de l’identifier. Son arista est plumeuse. Elle possède une large bande faciale noire, les côtés de la face sont recouverts de soies blanchâtres. L’abdomen est en grande partie noir avec le tergite 2 brillant et des soies jaunâtres sur T1 et à la base de T2. Les fémurs sont noirs, jaunes à l’apex, le 3ème est aussi souvent jaune à la base. Les tibias sont blanchâtres au moins sur leur moitié basale. Les tarses 1 et 2 sont noirs, les deux premiers segments du tarse 3 sont jaunes (critère moins net chez certains mâles). Le ptérostigma est 2 à 3 fois plus long que large et noir. La nervure sous costale est souvent brunâtre à noirâtre sur sa moitié apicale. Les ailes présentent une marque sombre bien visible qui manque rarement.
Le mâle a les yeux qui se touchent, les taches jaunes sur les côtés de T2 sont plus visibles, la bande sombre des ailes est plus étroite.
La femelle a les yeux espacés, les taches jaunes sur les côtés de T2 sont petites et sombres, T3 et T4 sont entièrement brillants, la bande sombre des ailes est plus large.

Étymologie

• « Rupium » vient du latin « rupes » qui signifie « falaise, rocher ». Je ne sais pas vraiment d’où cela vient. Peut-être parce qu’au sud de son aire, l’espèce est plutôt montagnarde ?
• En ce qui concerne le nom de genre, je n’ai pas trouvé d’informations claires.

Taille

10 à 13 mm

Habitat

Tourbières, marais et clairières des forêts humides de feuillus et de conifères, en montagne en Europe centrale et méridionale.

Répartition géographique

Période d’observation

Larve

Elle est surnommée ver à queue de rat. Il s’agit d’un ver blanchâtre à brunâtre, avec un long siphon respiratoire à l’extrémité du corps. Elle est aquatique et vit dans des eaux peu profondes. Elle habite des eaux plus « propres » que les autres espèces d’éristales.

Réseau trophique

La larve participe à la purification des eaux lorsqu’elle se nourrit de matière organique. Elle peut servir de proie à d’autres organismes aquatiques. Les adultes sont les proies d’oiseaux, d’araignées, de mouches chasseuses (Asilidae). Ils participent activement à la pollinisation, car ils apprécient grandement le nectar et le pollen, et vadrouillen de fleur en fleur une grande partie de la journée.

Régime

La larve est détritivore, elle se nourrit également de bactéries en filtrant l’eau. Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar.

Espèces semblables

Ce genre n’est à première vue pas évident à identifier, les espèces se ressemblant beaucoup. Mais lorsqu’on sait quoi regarder, il est plus facile d’éliminer plusieurs groupes d’espèces.
Valable au moins pour la Norvège :
• Cette espèce est très proche d’Eristalis pseudorupium et Eristalis picea. Les mâles s’identifient de manière certaine grâce aux genitalia. Les femelles de ces deux espèces possèdent sur les tergites 3 et 4 une bande mat au bord postérieur, et souvent aussi au bord antérieur. La nervure sous-costale est souvent jaunâtre jusqu’au ptérostigma, qui est souvent un peu plus court. La bande sombre des ailes est souvent moins marquée.
Eristalis alpina lui ressemble aussi beaucoup. Son fémur 3 est assez élargi, les 2-3 premiers articles du tarse 1 sont souvent jaunes, la moitié antérieure du mesonotum est mat et possède une pruinosité grise (pouvant s’effacer), la moitié postérieure est brillante. Le mâle ne possède qu’une vague bande sombre sur les ailes, la femelle possède une plage sombre sur les ailes nettement en forme de carré.
Eristalis horticola a le tergite 2 entièrement mat et avec des taches jaunes plus grandes.
Eristalis jugorum a la face allongée vers le bas (l’espèce est absente de Norvège).
Eristalis nemorum (= Eristalis interrupta) a les ailes hyalines et le ptérostigma carré.
Eristalis hirta a les ailes hyalines, la base du fémur 3 noire et le métatarse 3 noir.
Eristalis arbustorum ne possède pas de bande faciale. Ses ailes sont hyalines.
Eristalis similis a le ptérostigma 4 à 6 fois plus long que large et de couleur jaune ou gris clair. Ses ailes sont hyalines.
Eristalis pertinax a les tarses 1 et 2 jaunes. Ses ailes sont hyalines.
Eristalis tenax a l’arista glabre et se reconnait facilement aux deux bandes verticales de soies sur ses yeux.
Eristalis cryptarum a l’arista glabre, tous ses tibias sont entièrement oranges.
Eristalis abusiva a l’arista glabre et ne possède pas de bande faciale (les vieux individus peuvent en posséder une très fine). Ses ailes sont hyalines.
Eristalis fratercula a l’arista glabre.
Eristalis anthophorina a l’arista glabre et de longs poils sur le corps.
Eristalis gomojunovae a l’arista glabre.

Sources

• Hoverflies of Northwest Europe, M. P. van Veen
Le Monde des insectes
INPN
GBIF
Insecta Diptera Syrphidae d’Europe
Albums de Steven Falk | Flickr
Arthropodafotos.de
Hoverfly Recording Scheme
The West Palaearctic species of the genus Eristalis Latreille (Diptera, Syrphidae)
EL ÁRBOL DE LA VIDA
SLU Artdatabanken

2021

Laisser un commentaire