La digitale pourpre, une belle dangereuse
La digitale pourpre (Digitalis purpurea) est une grande digitale bi-annuelle ou vivace, cultivée comme plante ornementale. Son nom dérive du latin digitus (doigt) car la fleur des digitales s’adapte facilement à l’extrémité d’un doigt humain. Cette plante est d’ailleurs connue sous d’autres noms en rapport ou non avec les doigts : Doigtier, Gant-de-Notre-Dame, Gant-de-bergère, Gantelée, Gantière ou Gantillier.
Les digitales se caractérisent par une inflorescence disposée en grappe, avec des fleurs à la corolle soudée en tube, mais élargie. Le fruit est une capsule renfermant de très nombreuses graines minuscules. La première année, elle forme une rosette de feuilles et l’année suivante, une tige robuste de 1 m à 1,50 m qui porte une grappe de fleurs, toutes sur le même côté, à la corolle pourpre et en doigt de gant.
Habituée des sols acides montagneux des bois clairs d’Europe occidentale, elle affectionne particulièrement les coupes et les clairières où, par centaines, elles affichent un violet rose intense. Mais parfois, en terrain calcaire, on rencontre des variétés pâles ou blanches. La digitale laineuse est cultivée pour la fabrication de médicaments. Ses fleurs ont des bractées poilues, une corolle blanc-crème parsemée de taches brunâtres, sont entourées d’un calice laineux. Elle est beaucoup présente en Europe centrale et orientale.
La feuille fraîche de la digitale pourpre contient de la digitaline, un poison violent, dans toutes ses parties. Cette substance agit sur le cœur et peut être létale en cas d’absorption.
