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Jardinage au naturel

Que sont les vers dans le compost ?

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Lorsque vous retournez votre compost, vous pouvez certainement apercevoir par ci par là des vers de terre et autres insectes, et parfois en quantité. Sans compter toutes celles que l’œil ne peut voir. Et c’est tant mieux ! Un compost sans vie est un compost qui ne pourra pas se décomposer et mûrir. Car toutes ces petites bêtes, vers de terre variés compris, sont les décomposeurs de tous les déchets organiques dans la nature.

 

Que sont les vers dans mon compost ?

Quel est le rôle des vers de compost ?

Les vers que l’on trouve couramment dans le compost sont des vers de terre, appartenant à la grande famille des Lumbridacés. Car il existe une très grande variété de vers de terre, dont certains seulement se retrouvent dans les amas de matière organique. On connaît bien les lombrics anéciques que l’on croise souvent quand on jardine, ceux qui font ces mini-tours de terre, les turricules, à la surface du sol. Ils mélangent le sol grâce à leurs galeries verticales, descendant jusqu’à 2 mètres de profondeur les matières organiques et remontant des oligoéléments.

Les vers de terre de compost ou de fumier sont des vers épigés, ce qui signifie qu’ils vivent dans le premier horizon du sol, entre la surface et les 20 premiers centimètres. Ces lombrics épigés ne creusent pas et vivent dans la matière organique dont ils se nourrissent.

Ce faisant, ils décomposent tous ces déchets que l’on jette dans le compost.

Mais les vers ne sont pas les seuls organismes vivants à l'œuvre dans un compost. Et c’est en fonction du stade de l’état des matières que tels ou tels organismes sont actifs.

  1. La première phase est la décomposition proprement dite des matières, lorsque celles-ci sont déposées sur le compost. Ce sont les micro-organismes, des bactéries aérobies (qui ont besoin d’oxygène) en l’occurrence, qui se chargent de cette décomposition, on peut voir les matières se putréfier tandis qu’elles détruisent les parois des cellules, laissant une matière molle. Durant cette phase, la température monte jusqu’à son pic avant de redescendre.

  2. Durant la phase de dégradation, la température baisse, le volume de matières a diminué, les bactéries sont moins nombreuses alors que les champignons (moisissures) reviennent et colonisent la matière décomposée.

  3. Lorsque la température passe sous les 30° arrivent les macro-organismes : cloportes, mille-pattes, coléoptères, collemboles, acariens, et donc les fameux vers de fumier. C’est la phase de maturation du compost. Ces macro-organismes digèrent les matières molles qui sont alors réduites en particules de taille de plus en plus petite en passant par le tube digestif puis en étant de nouveau attaquées par les micro-organismes. La partie consommée par les vers de compost est la matière molle, tandis que d’autres, comme les collemboles ou les cloportes, consomment les parties dures.

  4. Puis vient la phase finale, qui est la phase de minéralisation, pendant laquelle les particules sont transformées en substances minérales que les végétaux peuvent absorber. Et ce sont ces vers épigés qui sont les principaux acteurs de cette phase.

Quelles espèces de vers y trouve-t-on ?

Les vers de terre

  • Eisenia andrei, que l’on appelle communément ver rouge de Californie, est un ver de 5 à 8 cm en moyenne avec un corps rouge violacé plus ou moins clair et uni. Très prolifique, il est également très efficace en tant que décomposeur de la matière organique.


Que sont les vers dans mon compost ?

  • Eisenia fetida, le ver de fumier, mesure de 4 à 5 cm. D’une couleur rouge contrastant avec ses anneaux jaune clair, il est facile à reconnaître. Et l’odeur fétide qu’il exhale lorsqu’on le dérange est également très caractéristique. Il se reproduit beaucoup et rapidement, ce qui fait de lui un très bon ver de compost.


Que sont les vers dans mon compost ?

  • Eisenia hortensis ou Dendrobaena veneta est un ver rose et gris beige, de plus grande taille que les deux précédents.

  • Les enchytréides sont des cousins des vers de terre. Transparents et très petits (1 à 5 mm), ils sont spécialisés dans la dégradation des feuilles mortes.

La présence de ces vers fort utiles demande que certaines conditions soient réunies. Tout d’abord ils ne tolèrent aucune luminosité et ils ont horreur des bruits et des vibrations. Il leur faut un milieu bien ventilé, humide (c’est pourquoi il est recommandé d’humidifier le compost régulièrement), et à une température de 5 à 27°.

Les vers rouges et autres épigés apparaissent spontanément environ 10 jours après les premiers apports de matières dans un compost. On en trouve à la vente mais ce n’est que pour les lombricomposteurs qu’ils doivent être achetés. Les vers de terre (lombrics communs) n’apparaissent que dans un compost totalement mûr, prêt donc à être utilisé.

D’ailleurs, la présence de tels ou tels vers dans la matière organique permet de déterminer avec précision dans quel état elle se trouve. Les lombrics communs (anéciques) sont dans le bas du tas, là où il est mûr, les vers rouges sont présents en haut du tas mais sous la surface, là où la matière est dégradée, il n’y a aucun ver en surface puisque la matière organique y est fraîche.


Et les gros vers blancs ?

Il y a 2 types de gros vers blancs dans le jardin, en réalité des larves, les uns étant des ravageurs voraces tandis que les autres sont des auxiliaires du jardin, et notamment du compost.

  • Les larves de hanneton : les hannetons sont des coléoptères qui se nourrissent de feuilles à l’âge adulte, totalement inoffensifs pour les végétaux comme pour l’homme. Leur larve par contre vit dans le sol et se nourrit des racines des végétaux pendant les 1 à 3 ans que durent le stade larvaire. Semblables à des gros vers dodus et blanchâtres, elles sont une véritable nuisance. La larve de hanneton mesure entre 1 et 8 cm de long. Elle affiche une tête marron clair à orangé, un corps blanc jaune et une queue gris clair.

  • Les larves de cétoine : la cétoine est elle aussi un coléoptère. Elle pond ses œufs dans le bois mort ou de la matière organique afin que ses larves s’en nourrissent. Elle est donc très utile au jardin, participant à la décomposition des déchets organiques. À peu près de même taille que la larve de hanneton, la larve de cétoine est gris blanc, avec une petite tête noire et une queue sombre.


Que sont les vers dans mon compost ?

Comment les distinguer ? Tout d’abord la larve de cétoine a une petite tête et un gros abdomen, alors que la larve de hanneton a une grosse tête et un abdomen plus fin. De plus, la larve de hanneton a des pattes plus longues qui la rendent mobile, tandis que la larve de cétoine a des pattes très courtes qui l’obligent à se mettre sur le dos pour se déplacer.

Un compost plein de lombrics et autres est un bon compost. Le ver de terre est de toute façon indispensable dans nos contrées tempérées, il digère notre sol et le rend fertile et meuble. Le ver de terre de compost a un rôle plus spécifique que le lombric commun, il participe à la dégradation totale des déchets organiques pour les transformer en éléments nutritifs, éléments vitaux pour les végétaux.