Hans G., Kippenberg : Religion und Klassenbildung im antiken Judàa. Eine religionssoziologische Studie zum Verhàltnis von Tradition und gesells-chaftlicher Entwicklung. (Studien zur Umwelt des Neuen Testament, 14.) Gottingen 1978, Vandenhoeck und Ruprecht. 23 cm. 186 p.

L’étude s’étend sur douze siècles environ, jusqu’à la fin des guerres juives. C’est à la fois son intérêt et sa faiblesse. Quelle peut être alors la signification de «im antiken Judàa » ? La méthode d’histoire économique s’appuie ici sur les témoignages d’auteurs anciens qui replacent la Pales¬ tine dans l’ensemble du Bassin méditerranéen beaucoup plus que dans l’en¬ vironnement du Proche-Orient. Le fil conducteur est l histoire des imposi¬ tions (tributs, redevances, fermages), de leur importance, de leur collecte et des bénéficiaires. Les taxations sont à l’origine de l’emploi de la mon¬ naie, de la spécialisation de l’agriculture en vue de produire des biens mar¬ chands et exportables, de la naissance et de la généralisation de l’esclavage. On trouverait bien des points de comparaison avec d'autres économies rura¬ les de pays colonisés ou néocoloniaux. Les résultats acquis pour chaque période sont systématisés par des schémas montrant la circulation des «surplus ». Leur comparaison fait apparaître clairement les différentes struc¬ tures, de l’autarcie de droit divin de la bêt-âb à l’exploitation par des escla¬ ves, des journaliers ou des «métayers » d’un pays laïcisé et affermé.

Quelques thèmes principaux de réflexion : 1. — le jeu des relations entre groupes sociaux, par exemple l’alliance paysannerie-bas clergé ; 2. — le rôle politique des grands-prêtres ; en corollaire la naissance du concept de profane ; 3. — la relation entre religieux et politique ou plutôt entre le schéma sociologique et la représentation théologique du monde chez les divers peuples en présence. Des notes en bas de page, une bibliographie